IRM
L’IRM est une technique d’imagerie ancienne pour nos médecins, nouvelle pour l’univers vétérinaire. Elle ouvre des perspectives d’exploration incroyables.
L’IRM est une technique très minutieuse. Les paramètres techniques à maitriser sont nombreux pour obtenir des images exploitable.
La clinique vétérinaire IO vet dispose d’un IRM AIRIS II mate de Hitachi. C’est un IRM qui a fait ses preuves partout en Europe (Université vétérinaire de Berne, Kleintierklinik ; Angleterre ; Espagne ; Allemagne).
En matière d’IRM, il existe deux types de machine : les aimants permanents et les électroaimants. L’IRM Airis est un aimant permanent offrant une plus grande fiabilité. Notre IRM est particulièrement adaptée pour un usage vétérinaire puisqu’elle offre la possibilité d’avoir une vue complète de la colonne vertébrale de la plupart des animaux de compagnie : chiens, chats, lapin, nac, …Un tigre et un phoque sont même déjà entrés dans l’IRM !
Quelles est la différence entre une IRM et un scanner ?
L’IRM repose sur un principe physique appelé la résonance magnétique. Un scanner quant à lui utilise des rayons X pour construire une image 3D.
L’IRM, permet de distinguer les tendons dans les articulations, de très précisément apprécier les cartilages. On peut différencier des lésions inflammatoires de lésions tumorales.
L’IRM est donc une imagerie de contraste.
Les usages de l'IRM
IRM des articulations
- IRM pour l'étude des ligaments (élongation, œdème, rupture, avulsion)
- IRM pour l'étude des cartilages (recherche d’ostéochondrite, de flap…)
- IRM pour l'étude des ménisques
- IRM pour l'étude des disques intervertébraux, recherche de hernie (typage, localisation), de spondylodiscite.
IRM du crâne
- IRM pour l'étude des cavités nasales (recherche de tumeur, bilan d’extension avant chirurgie)
- IRM pour l'étude de la conformation globale des voies respiratoires chez les brachycéphales
- IRM pour l'étude du système nerveux central (recherche et typage de tumeur, infarctus, maladies neuro dégénératives, kystes méningés, hémorragie…)
- IRM pour l'étude des bulles tympaniques
- IRM pour la recherche d’adénome ou adénocarcinome hypophysaire
- IRM pour l'étude de l’espace rétro orbitaire lors de suspicion de tumeur
IRM du rachis
- IRM pour l'étude de la colonne cervicale (recherche de luxation atlanto axiale, de syndrome de Wobbler, de hernie, de syringomyélie…)
- IRM pour l'étude de la colonne thoraco lombaire (hernie, spondylite…)
- IRM pour l'étude de la jonction lombo-sacrée (recherche de syndrome queue de cheval)
- IRM pour l'étude de la moelle épinière lors de suspicion d’affection dégénérative, inflammatoire ou tumorale.
IRM du thorax
- IRM pour l'étude des poumons (recherche de masse, de métastases)
- IRM pour l'étude du médiastin (masse, anomalie oesophagienne)
- IRM pour la recherche de tumeur lors d’épanchement péricardique
IRM de l'abdomen
- Angiographie portale pour la recherche de shunt porto-systémique
- IRM pour l'étude de l’aorte, de la veine cave caudale
- IRM pour l'étude du foie (recherche de métastases)
- IRM pour l'étude des reins
- IRM pour l'étude des glandes surrénales
- IRM pour l'étude des nœuds lymphatiques abdominaux
- IRM pour l'étude de la cavité pelvienne
Comment se déroule une IRM ?
L’animal est anesthésié est placé dans l’IRM. Pendant l’examen nous surveillons son pouls par oxymétrie et sa respiration. Les séquences sont ensuite programmées.
En fonction des images requises pour le diagnostic, les séquences sont différentes et durent entre 3 et 8 minutes. Un examen peut nécessiter plusieurs séquences. Par exemple, une recherche de hernie discale dure 20 minutes. Un examen de l’encéphale dure 45 minutes.
L’IRM n’est pas dangereuse. Il n’y a aucune nocivité contrairement au scanner.
Y a-t-il des choses à éviter dans l’IRM ?
Trois choses à éviter : les mouvements, les puces électroniques et les métaux ferro magnétiques.
Pour éviter les mouvements, l’animal est anesthésié. Pour limiter les artéfacts de mouvements respiratoires, notre machine possède un système de couplage permettant des examens thoraciques plus précis.
Pour la puce électronique, c’est un autre sujet. Si elle est dans la zone à examiner, il faut l’ôter car sinon elle créera un artéfact rendant les images impossibles à lire.
Pour le métal, il s’agit uniquement de tout ce qui est ferreux (fer, acier, alliages chirurgicaux ferreux). Là, pas de science fiction ! Le chat va pas s’envoler tracté par sa broche fémorale. Notre champs n’est pas si puissant. Non, du calme… C’est juste les images qui vont subir une distorsion.
Par contre, de petits éléments ferreux pas fixés (anneau améroide par exemple) peuvent bouger et faire mal à l’animal. NB : les agrafes vasculaires sont en titane et donc ne bougent pas.